Chap. II : UNE PLANÈTE PEU ADAPTÉE À LA VIE… LA TERRE

Réaliser que la Terre est une planète partiellement gelée peut nous faire prendre conscience de la gravité d’une telle situation. Cette affirmation va-t-elle trop loin? À première vue, depuis l’espace, il n’est pas possible de connaître les dimensions de la calotte glaciaire antarctique, ni sa température ambiante, il est donc nécessaire de recourir à des données:

L´Antarctique s’étend sur quelque 14 millions de kilomètres carrés et il est recouvert, sur 98% de sa surface, par une énorme calotte de glace, épaisse, par endroits, de 4 km et dont le volume est évalué à quelque 30 millions de kilomètres cubes, ce qui représente 90% des réserves d’eau douce du globe […] la couche de glace de l’Antarctique a une épaisseur moyenne supérieure à 2 km […] La température moyenne de surface est -49ºC au pôle Sud (2800 m d’altitude), -56ºC à la station Vostok (3420 m). Sur la côte, la température moyenne est de l’ordre de -10ºC Dans la péninsule Antarctique, la température moyenne est de -5ºC À la station Byrd (1515 m), la température moyenne est de -28ºC. Ces températures très basses sont, pour les organismes vivants, d’autant plus redoutables qu’elles s’accompagnent de vents violents, ─on a enregistré 226 km/h à Mirny─. Sur cette masse de glace règne un puissant anticyclone qui engendre, à la fois, des températures très basses ─le cœur de l’Antarctique est le point le plus froid de notre globe─ et des vents violents, dits catabatiques.

Références (adapté):
Pierre CARRIÈRE, Edmond JOUVE, Jean JOUZEL, Gérard JUGIE, Claude LORIUS, «ANTARCTIQUE», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 25 juin 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/antarctique/
François ARBEY, Louis LLIBOUTRY, «GLACIERS», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 27 juin 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/glaciers/

Jusqu’à 4 km d’épaisseur, 2 km en moyenne, sur près de 14 millions de km2, rien de moins… des chiffres stratosphériques qui ne peuvent que vous glacer…

Ainsi, ce qui apparaissait comme un scénario improbable sur une planète habitable se vérifie: les données confirment qu’un volume colossal de glace recouvre une partie non négligeable de la surface terrestre, où aucune forme de vie ne semble possible… En paraphrasant Loveloock, si un vaisseau extraterrestre atterrissait au cœur de l’Antarctique à la recherche de vie sur terre, il conclurait à son absence:

Les températures corporelles compatibles avec une vie active des animaux sont comprises entre -2ºC et +50ºC.

La limite des arbres passe très souvent dans la zone où les températures moyennes du mois le moins froid se situent autour de 9 à 10ºC.

Aucun animaux ne s’aventure très loin à l’intérieur du continent Antarctique: froid, venteux, accidenté, pauvre en eau liquide et où presque rien ne pousse.

Universalis.fr (adapté)

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Vue de la Base antarctique Concordia (installée au Dôme C), représentative de l’aspect que présente la majeure partie du continent, du haut d’une tour de 32 m. de haut au-dessus de la surface, en janvier 2004 (traduit et adapté). Avec l’aimable autorisation de Stephen Hudson

Sous 40 degrés, il n’y a plus de loi

mais sous 50 degrés, il n’y a plus DIEU

Dicton Marin

Pourrions-nous déjà affirmer que nous sommes sur une planète partiellement gelée? Bien que l’Antarctique soit plus grand que n’importe quel pays du monde à l’exception de la Russie, il occupe à peine 3% du globe (510,10 millions de km²). Néanmoins, il a été parfait pour tirer le signal d’alarme puisque les dimensions pharaoniques qu’atteignent la glace nous ont mis sur les traces de la cryosphère, qui occupe au moins 10%, voire le double selon la période de l’année, du globe. À présent, nous pouvons affirmer catégoriquement que nous vivons sur une planète partiellement gelée.

Il est pour le moins surprenant que, sur une planète habitable, nous trouvions une superficie d’une telle ampleur si hostile aux êtres vivants, alors que, peut-être plus étonnant encore, dans la culture occidentale, cette vision de la Terre comme planète idéale pour la vie s’est maintenue. Ceci est en principe incompatible avec l’étendue dominée par la cryosphère, aggravée par les proportions importantes de glace que l’on retrouve chez son représentant le plus surprenant, l’Antarctique.

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Avec l’aimable autorisation de : Cindy Starr (GST): Observateur principal, Ronald Weaver (Université du Colorado): Scientifique. (NASA)

Ceci nous amène à aborder une question aussi transcendantale que l’habitabilité de notre planète, après avoir remis en question son adéquation, suite à cette brève mais concluante analyse.

Heureusement pour nous, de même qu’il n’a fallu pratiquement aucun bagage scientifique pour entrevoir que la Terre était partiellement gelée, il n’en sera pas non plus nécessaire pour évaluer, dans les grandes lignes, son habitabilité, encore moins depuis 2013, grâce au satellite Suomi NPP qui nous permet d’avoir une carte détaillée de la végétation terrestre, résultat d’une mission de la NASA et de la NOOA:

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Avec l’aimable autorisation de : NASA/NOAA

Plus le vert est intense, plus il y a de végétation, et inversement, sans oublier que la végétation est en partie dynamique et dépend des saisons. L’absence de vert dénote la présence de zones arides, glacées ou urbanisés, c’est-à-dire de faible habitabilité ou pratiquement nulle dans le cas de la cryosphère.

On pourrait affirmer que, bien qu’au début cette image nous rassure, la majeure partie de la surface émergée étant recouverte de végétation, assez vite, elle nous laisse dubitatifs. Les étendues désertes d’une taille considérable ne manquent pas, dont certaines également avec des conditions extrêmement défavorables pour les êtres vivants comme on vient de le voir en Antarctique, ce qui se heurte encore une fois à cette vision d’une planète idéale pour la vie. Comme si cela ne suffisait pas, en regardant plus attentivement la carte, on s’aperçoit aussi qu’une grande partie du couvert végétal est loin d’être touffue.

Et c’est que, dans notre monde, la température et la vie sont très étroitement liées, et tant que les précipitations sont présentes, en simplifiant on pourrait dire que: plus il y a de chaleur, plus il y a de vie. La preuve en est le passage de la région la plus froide de la Terre à la plus chaude et la plus pluvieuse, qui correspond respectivement à l’Antarctique et au milieu équatorial:

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Antarctique. Avec l’aimable autorisation de: Tas van Ommen, Département australien de l’Antarctique
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Brésil, Para, forêt tropicale équatoriale

Comme on dit dans ce cas, une image vaut mille mots.

On observe une différence abyssale entre les deux espaces: dans le milieu équatorial, la Nature joue un rôle exceptionnel dans l’environnement, en devenant sans aucun doute sa caractéristique la plus marquante, et de loin, bien loin du sombre panorama qu’offre l’Antarctique. Dans le milieu équatorial, la vie n’est plus absente et sa présence est abondante.

Cela se produit, toujours selon ce que l’on sait jusqu’à présent, car la courbure de notre planète fait que la température augmente à mesure que nous nous déplaçons des pôles à l’équateur, augmentant d’autant la végétation (nous insistons : tant que la pluviométrie suit). Ainsi, traditionnellement, notre planète a été divisée en différentes zones climatiques:

Crédit de la projection Equal Earth : Strebe CC BY-SA 4.0 Zones climatiques : AHA

Balayant les préjugés occidentaux, cette représentation nous apporte une autre surprise colossale: il est évident que cette division, et d’autres similaires qui font référence depuis des temps anciens, ne peuvent cependant pas être correctes.

Même si l’on a peu de connaissances sur les climats du monde, on peut dire que la Russie n’est pas précisément réputée pour être une zone tempérée, pas plus que le Canada. Même sous des latitudes plus au sud et à basse altitude, nous trouvons des températures moyennes non tempérées, dont voici des exemples:

Température annuelle moyenne:

Moscou: 4,9 °C
Omsk : 1.3 °C
Vladivostok: 5,6 °C

Paris: 11,3 °C
Astrakhan (Russie): 10 ºC
Pékin: 12,1 °C


Fort McMurray (Canada): 0,5 °C
Québec (ville): 6.4 ºC

Bloomington (Indiana, États-Unis): 11,6 °C
Hoboken (New Jersey, USA): 12 ºC


Trelew (Argentine): 13,5 ºC
Wellington (Nouvelle-Zélande): 13,2 °C

Ainsi, comme s’il ne suffisait pas d’être conditionné dans le futur par l’apocalypse comme on l’a vu au chapitre précédent, l’Occident l’est aussi au présent, en considérant comme tempérées d’immenses zones froides voire glaciales. Cette absurdité totale, complètement incompréhensible avec les puissantes données contraires disponibles aujourd’hui, ne peut que conduire à une très grave erreur d’interprétation de l’habitabilité réelle de la Terre, la faisant ainsi paraître beaucoup plus appropriée qu’elle ne l’est réellement.

Comme les imperfections de ce modèle étaient évidentes, la classification climatique de Köppen (la plus utilisée aujourd’hui) a été imaginée, avec d’autres, pour les surmonter, mais là encore, inexplicablement, Köppen continue de considérer comme tempéré:

[…] les régions où la moyenne du mois le plus froid demeure supérieure à -3ºC.

Références:
Roger COQUE, François DURAND-DASTÈS, « TEMPÉRÉ DOMAINE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 1 juillet 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/domaine-tempere/

Nous ne pourrions pas non plus ignorer que Köppen était russe de parents allemands. S’il avait été originaire des îles Fortunées (îles Canaries), il n’aurait pas fait cette erreur.

Ce serait peut-être une bonne idée de considérer comme tempérée une température tempérée. Ainsi on obtiendrait des zones climatiques beaucoup plus conformes à la réalité. Une première approximation grossière pourrait être celle-ci:

Crédit de la projection Equal Earth : Strebe CC BY-SA 4.0 Zones climatiques : AHA

Cela démontre au passage que la panique mondiale du réchauffement climatique est un géant aux pieds d’argile.

S’aventurer à spéculer que cela a conduit l’Occident à continuer à considérer tempérées des températures froides, voire même glaciales, à l’ère de la technologie de pointe, pourrait nous conduire à écrire un livre, de toute façon c’est pour le moins inquiétant… sans parler de l’imprécision du terme tempéré, la technologie elle-même semble avoir été en grande partie à blâmer, puisqu’elle maintient chacun d’entre nous dans notre propre microclimat idéal, à l’abri des basses températures (grâce principalement aux vêtements, sans oublier les véhicules et bâtiments climatisés), par conséquent tout climat froid finit par devenir de facto tempéré pour notre organisme… mais cette confusion n’aurait sûrement pas été aussi loin sans l’ego occidental exacerbé qui idéalise tout ce qui lui est propre, ce qui fait que le froid, si prédominant sous les latitudes occidentales, fini facilement par être considéré tempéré, puisque considéré comme température optimale. Un autre exemple qui va dans le même sens est l’utilisation systématique de la projection de Mercator dans tout domaine, y compris l’éducation alors qu’elle était destinée à être utilisée pour la navigation. Par coïncidence, les terres correspondant à la civilisation occidentale apparaissent considérablement plus grandes à travers cette projection que ce qu’elles sont vraiment.

En tout cas, qu’une approche aussi anachronique, et qui entraîne une telle distorsion de la réalité, ait persisté à ce stade de la science est une preuve de l’existence de l’incapacité, aussi ignorée que légendaire, de l’Occident à mettre à jour ses systèmes de valeurs obsolètes, malgré les preuves accablantes dans ce sens, comme nous l’avons montré tout au long de ce chapitre ainsi que dans le précédent, à l’encontre de ce que l’on pourrait attendre d’une civilisation technologiquement avancée.

Pour ne rien arranger, en bon exemple de notre déconnexion de la réalité, Homo sapiens sapiens est un champion de la vulnérabilité au froid, nos corps nus n’atteignent la neutralité thermique qu’à 32°C(!), avec une humidité relative de 40 à 50% (22ºC avec les vêtements), un chiffre étonnamment élevé compte tenu des températures qui prévalent sur notre planète. Il est donc facile de déduire que sans la technologie, et également sans les vêtements, comme mentionné précédemment (bien que, aussi incroyable que cela puisse paraître, certains indiens comme les Yámanas ou les Kawésqar utilisaient une couche de graisse de lion de mer dans une enclave aussi méridionale que le sud de la Patagonie, bien sûr c’est aussi de la technologie), la surface habitable de la Terre pour Homo sapiens sapiens serait fortement réduite et, bien qu’il ne soit pas possible de fournir des données vérifiées, car c’est un autre point crucial pour l’humanité par lequel la culture occidentale a avancé sur la pointe des pieds, on n’aurait pas grand tort de dire que l’Antarctique, bien entendu, mais aussi l’Amérique du Nord, l’Europe ainsi que la majeure partie de l’Asie seraient des territoires invivables pour notre espèce, tout comme une grande partie de l’Afrique, de l’Amérique du Sud et de l’Océanie.

À présent, nous devrions avoir commencé à intérioriser à quel point la biosphère est froide …

Et au fait, à quel point est-elle froide ?

15ºC, c’est la température moyenne mondiale, une donnée clé qui nous permet de commencer à définir le terme tempéré : si la température moyenne de 15ºC était tempérée, alors au moins 10% de la surface du globe ne serait pas perpétuellement gelée, confirmant au passage la validité de la carte du monde de la Nouvelle Biosphère.

Mais, au cas où quelqu’un aurait encore des doutes sur le fait que les basses températures dominent la Terre, ils seront effacés en apprenant ce qui se cache derrière sa température moyenne mondiale:

Le bilan radiatif contrôle la température de la Terre:

La Terre, située à environ 150 millions de kilomètres du Soleil, intercepte une petite fraction du rayonnement, égale à 1 370 W.m–2 (c’est la fameuse constante solaire qui n’en est pas une, découverte par le physicien français Pouillet en 1838). En raison du rapport géométrique entre la surface du disque terrestre (surface d’interception du rayonnement solaire) et la surface de la sphère terrestre, le rayonnement solaire au sommet de l’atmosphère est de 342 W.m–2. Dans l’atmosphère, une partie de ce rayonnement solaire (107 W.m–2) est réfléchie par les nuages, par les particules présentes dans l’air, puis par la surface terrestre. […] La fraction restante est absorbée par la surface terrestre (continent/océan). À l’équilibre radiatif, le rayonnement solaire reçu est compensé par une perte d’énergie sous forme de rayonnement électromagnétique dont la longueur d’onde dominante est fonction de la température de la planète. La Terre, dont la température globale moyenne est de 15ºC, émet un rayonnement infrarouge […]. Une partie du rayonnement infrarouge émis par la Terre est absorbée par l’atmosphère et est réémise vers le sol, ce qui a pour conséquence de réchauffer la surface. Cette boucle constitue l’effet de serre (ES). En l’absence d’effet de serre (ES = 0), la température d’équilibre de la Terre est de 255 K ─soit -18ºC(!)(1)─ . Avec l’effet de serre, la température moyenne de surface est de 15ºC. L’effet de serre est donc avant tout un phénomène naturel réchauffant la surface de la Terre de près de 33ºC(!)(1). […] Les 33ºC de réchauffement engendré par l’effet de serre sont liés majoritairement à la vapeur d’eau (60 p. 100 de l’effet de serre) au dioxyde de carbone (28 p. 100), deux constituants dont la concentration dans l’atmosphère n’excède pas respectivement 0,1 p. 100 et 0,038 p. 100.

Références (adapté):
Frédéric FLUTEAU, Guillaume LE HIR, « CLIMATOLOGIE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 7 juillet 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/climatologie/

(1) Note de l’auteur

Habitant une planète à -18ºC, nous sommes contre le réchauffement climatique… C’est quoi cette folie?

Il est étonnant de voir comment la civilisation qui a porté la science au sommet, où la rigueur est une condition sine qua non, possède une vision si laxiste des conditions d’habitabilité qu’offre la planète Terre, qui, pour aggraver les choses, sautent aux yeux, et sont loin d’être idéales pour la vie, comme tout un chacun peut le voir. Mais, bien plus surprenant encore, c’est que connaissant la température qu’aurait une Terre abiotique ─ce qui en fait de facto une planète inhabitable─ une telle croisade contre le réchauffement climatique ait été déclenchée.

Dès le début, il n’était pas difficile de réaliser que la panique du réchauffement climatique n’était rien de plus que l’éternelle apocalypse déguisée, mais que la situation ait pris un virage à 180°C au point qu’au contraire, nous nous retrouverions avec une planète actuellement non adaptée à la vie telle que nous la connaissons en raison des basses températures découlant de son orbite, était quelque chose que nous ne pouvions imaginer même dans nos pires cauchemars.

Depuis l’année 2020, nous vivons une époque très mouvementée. Maintenant nous découvrons que c’est pire que cela: depuis des temps immémoriaux, les sociétés occidentales sont atteintes de folie et, d’après ce que nous venons de voir, atteindre la technologie de pointe ne leur a malheureusement pas été utile contre toute attente, pour sortir de cette folie. Au moins, cette folle histoire aura été utile pour nous mettre face à face avec la réalité: les conditions d’habitabilité offertes par la Terre sont si peu flatteuses que nous ne pouvons qu’écarter définitivement cette idée profondément enracinée d’habiter une planète idéale pour la vie. En fait, et aussi surprenant que cela puisse paraître à première vue, elle ne peut même pas être considérée comme convenable: la température qu’offrirait la surface d’une Terre qui n’aurait pas été colonisée par la vie la rendrait en principe inhabitable, avec toutes les conséquences que cela implique, peut-être la plus importante: si le réchauffement climatique n’existait pas, il faudrait même l’inventer.

Cela dit, il ne semble pas possible de rester indemne lorsqu’on habite une planète à -18ºC et cette température doit être un facteur de stress phénoménal pour la Nature et donc perturber significativement les êtres vivants qui l’habitent, comme on vient de le démontrer rien qu’avec Homo sapiens sapiens. D’un autre côté, que GAÏA soit capable d’élever la température de la Terre de plus de 30ºC est sans aucun doute un exploit absolument extraordinaire et peut être comparé au miracle de la vie.

Le problème n’est pas l’ignorance

mais les idées reçues…

Hans Rosling

AHA

À suivre…


Liens utiles:
Antarctique : les Conditions de Vie sur une Base Scientifique (1/3)


Chap. I : EN ATTENDANT L’APOCALYPSE… SUR LA TERRE

Ici commence une série d’articles où vous découvrirez une vision complètement nouvelle sur le changement climatique, loin de l’optique réductrice dans laquelle l’Occident stagne depuis plusieurs années ─et vers laquelle il a entraîné le reste du monde─ consistant à affirmer qu’à cause de l’humanité, il s’est déclenché un réchauffement global accéléré qui nous mènera à la catastrophe dans un futur immédiat.

Impossible néanmoins de ne pas mentionner que l’unanimité n’est pas totale et qu’un petit groupe de scientifiques occidentaux s’oppose peu ou prou à cette idée. On a ainsi ceux qui nient que le principal moteur du réchauffement global soit anthropique ─chose compréhensible quand on voit que la hausse de température n’a pas été constante depuis la révolution industrielle─ puis ceux pour qui aucune preuve ne vient étayer un dénouement aussi tragique, et enfin ceux qui considèrent absolument négligeable l’influence de l’activité humaine sur le climat.

Toutefois, à ce jour, la première approche est en train de remporter une victoire écrasante et on peut affirmer avec force que, depuis quelques temps, le réchauffement global est devenu synonyme d’apocalypse.

À ce stade, quiconque a su garder des distances prudentes avec l’ethnocentrisme occidental pourrait se rendre compte que, depuis des temps immémoriaux, l’idée d’une apocalypse imminente est omniprésente dans l’imaginaire populaire des régions occidentales ─la science en aurait-elle été épargnée?─ en dépit du fait que les innombrables prémonitions qui, siècle après siècle, en annonçaient l’avènement ne se soient jamais accomplies ─récemment, en 2012, la prophétie maya ou peu avant l’effet 2000─ de fait, au long de l’histoire, on ne compte pas moins de 160 annonces de la fin du monde (Pérez Campos, 2012).

Par conséquent, il ne serait pas complètement farfelu de penser que nous sommes apparemment face à une croyance traditionnelle immuable, enracinée et toute puissante, revêtue cette fois-ci des oripeaux du changement climatique.

Mais pour être en mesure d’assumer une telle vérité, il faudrait tout d’abord se libérer de l’ethnocentrisme occidental, ce qui est depuis longtemps une chimère ou presque: alors, comment ne pas succomber devant la civilisation qui a été la première, et de loin, à atteindre la technologie avancée? Internet, les ordinateurs, l’électricité, le chemin de fer, la télévision, l’automobile, les appareils ménagers, les engins et les voyages spatiaux, etc., et même l’exploit d’avoir marché sur la lune! Pour n’énumérer que quelques jalons qu’aucun autre peuple sur Terre n’aurait imaginé atteignables il y a peu. Il fallait donc s’attendre à ce que le monde entier, et même la philosophie millénaire se rendissent devant le statu quo en provenance de l’Occident, et son lot camouflé de conditionnements culturels, de dogmes et de croyances traditionnelles; inutile de dire qu’avec très peu, voire aucun fondement dans l’actualité.

Et le doute ne se serait sûrement pas manifesté si, après cet incroyable essor technologique dont elles font étalage, les sociétés occidentales ne demeuraient pas dominées par les mêmes dynamiques barbares et irrationnelles qui les ont caractérisées au long de l’histoire: des nations guerrières incapables de mettre un terme à l’interminable suite de conflits armés meurtriers créés par elles sur toute la surface de la planète, destructrices d’un environnement sans lequel elles ne pourraient survivre, responsables d’inégalités économiques si injustement disproportionnées, qu’on ne peut s’empêcher de se demander si nous ne serions pas déjà victimes de la pire version moderne du féodalisme que l’Occident est si fier d’avoir laissé derrière lui.

Mais, revenant à la question qui nous occupe, nous voyons qu’a priori il y a trop de probabilités pour que l’histoire ─ou peut-être devrait-on dire l’hystérie─ soit en train de se reproduire, prenant désormais le prétexte du réchauffement global pour annoncer (une fois encore) la fin du monde.

Il ne reste donc plus qu’à laisser de côté le modus operandi occidental, en retrouvant la simplicité, le calme et la mesure; et, ce qui n’est pas moins important, en évitant de commettre l’erreur d’ignorer les influences culturelles, car, comme nous venons de le voir, elles peuvent nous mener sur des voies étrangères à la réalité.

Le premier pas sera donc de rejeter toutes les prémonitions climatiques formulées jusqu’ici, pour nous garder des penchants tendancieux de l’Occident.

Le second consistera à aborder la problématique de la façon la plus simple possible, par exemple en contemplant la planète Terre depuis l’espace.

À première vue, on ne constate rien d’étrange, et d’ailleurs l’image paraîtra familière à la plupart d’entre nous:

Mais, puisque nous fuyons la perceptive occidentale, abandonnons cette optique et voyons comment la Terre se présente habituellement en Extrême Orient:

Mais à dire vrai, ce point de vue ne procure pas non plus d’informations particulières.

Une autre possibilité serait d’observer notre astre depuis le Pôle Nord:

or on ne voit toujours rien qui retienne particulièrement l’attention.

Et depuis le Pôle Sud?

Maintenant oui, par ce geste si inoffensif, et apparemment si anodin, si banal ─alors que nous allions nous avouer vaincus─ abandonner la perspective occidentale permet à cette ostentatoire masse de glace qui domine l’Antarctique de plus ne passer inaperçue. Comment en ignorer les vastes dimensions?

Il n’a pas été nécessaire de consulter l’énorme quantité de publications scientifiques sur la problématique du siècle, ni d’écouter les alarmistes, ni les sceptiques, ni encore moins les messages catastrophistes constants des médias occidentaux sur cette question. Vue ainsi, la Terre laisse peu de place au doute, car une surface de glace si considérable couvrant le Pôle Sud ne peut signifier qu’une seule chose: en principe, un réchauffement global ne devrait pas être préjudiciable pour la vie sur une planète partiellement gelée.

Comme l’histoire permettait de le soupçonner, la culture occidentale de l’apocalypse continue de créer des fantômes avec une réussite totale comme elle le fait depuis des temps immémoriaux.

Ne négligeons cependant pas qu’il fut un temps où il était tout aussi évident que la Terre était plate, ou que le soleil tournait autour d’elle. Ainsi, pour ne pas commettre la même erreur, dans de prochains chapitres, nous poursuivrons notre analyse à l’abri de la pensée unique, souhaitant parvenir à contourner a nouveau les conditionnements culturels occidentaux avec autant de succès, à moins que contrairement à la logique la plus écrasante, un réchauffement global puisse porter préjudice à la vie sur une planète partiellement gelée.

Le droit chemin est le plus aisé

mais les gens en choisissent d’autres…

Tao Te King

À suivre…


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Nous sommes bien dans une ère glaciaire